A LA MACHINE

Descendre du maréchal de Mac Mahon et se mettre à la disposition d’un général rebelle ; être une jeune fille de bonne famille et randonner seule dans le Tyrol des années 30 ; écrire de la poésie et suivre des études de psychologie : Élisabeth de Miribel ne possédait pas une nature conformiste.Le hasard. À la suite de l’appel téléphonique d’un ami qui travaille avec un général à Londres, rendez-vous à Seymour Place pour un service. Taper un texte à la machine à écrire. Quelques pages à dactylographier, écrites à la main par de Gaulle. Avant de le lire à la radio anglaise. C’est l’Appel du 18 juin. Elle devient une auxiliaire précieuse de l’Histoire avant d’y jouer un rôle. Membre active de la France libre, elle mène la guerre sur le front de l’information, envoyée spéciale du général de Gaulle et figure ardente de la Résistance. Ses missions lui font côtoyer de grands noms : Thierry d’Argenlieu au Canada, Leclerc qu’elle suit comme correspondante de guerre avec la 2e DB, André Malraux, etc. Devenue diplomate, elle se retire au Carmel avant de revenir dans le monde et d’accomplir une brillante carrière. Ses nombreuses distinctions honorifiques témoignent de son mérite et de son destin exceptionnel.Ce livre empathique, premier ouvrage sur Élisabeth de Miribel, motivé par la curiosité de l’auteur, l’injustice de l’oubli de cette femme libre et de son parcours, est une forme originale de « tombeau ». Ni biographie, ni fiction, c’est le portrait sentimental d’une grande dame française, qui s’affranchit des conventions littéraires pour la faire parler, l’apostropher, l’imaginer afin de conter avec une subjectivité assumée les facettes d’une vie romanesque.