Une année sur les bords de la Bassanne

Aux alentours de 1950, à Aillas, petit village situé aux confins sud de la Gironde, la vie était rude, les moments de répit peu nombreux et les distractions rares. Lorsque la monotonie de la vie quotidienne venait à être bousculée par quelque circonstance exceptionnelle, tout le village alors s'animait. C'était, au gré des saisons, le temps des cèpes ou celui des palombes, c’était certaines soirées du samedi au café du village, c’était les fêtes locales… Mais c’était aussi les naissances, les mariages, les histoires sentimentales illégales, ou encore les commérages montés en épingle qui mettaient tout le monde en émoi. Autant de petits ou grands événements qui, la plupart du temps, connaissaient un épilogue heureux, et qui donnaient vie à ce village beaucoup moins endormi qu'il n’y paraissait. Aujourd’hui, cinquante ans plus tard, ceux qui ont connu cette époque ont encore en mémoire toutes ces histoires, émouvantes et souvent hilarantes, et les personnages truculents qui en furent les héros. Tout cela appartient désormais au patrimoine de ce village, où le mot « morosité » n'existait pas.