Quand tout va mal, souris plus fort

Dans une maison où les cris des parents se mêlent aux silences gênés, la narratrice apprend à s’effacer tout en criant plus fort. Rejetée par ceux qui auraient dû la protéger, elle cherche sa place entre une mère qui s’effondre et un père qui se perd dans sa propre existence. Contrainte, elle apprend à s’adapter aux circonstances. Sourire plus fort, parler plus fort, s’agiter pour masquer la peur de ne pas suffire. Entre amitiés brûlantes, petits délits et amours en clair-obscur, elle cherche à ressentir quelque chose, n’importe quoi, pour combler le vide. Mais sous la surface, une autre histoire se raconte : celle de la construction, de l’héritage invisible des parents, des blessures qui se transmettent sans bruit. Est-on condamné à porter ce qu’on nous a laissé ou peut-on choisir de réécrire son histoire ? Peut-on s’inventer libre quand on a grandi enchaîné à l’invisible ? Quand tout va mal, souris plus fort est une plongée intime et sans concession dans les méandres de la construction personnelle, là où chaque blessure cachée devient un morceau de l’adulte qu’on tente de devenir. Un récit où l’amour et la violence se confondent, où la liberté se gagne au prix de toutes les déchirures.Claire Ebersold écrit pour dire l’indicible, pour recoller les morceaux de ce qui s’est brisé trop tôt, trop fort. Dans ses textes, il est souvent question de famille, d’héritage, de peau qu’on habite mal, de mots qu’on n’a pas su dire. Mais aussi de lumière, de résistance intime, et de ce qui pousse encore – même dans la faille.