On présente ici des documents réservés aux membres de cette société à prétention initiatique, à laquelle René Guénon consacra particulièrement son attention et dont il avait fait partie.Née (ou reconstituée) vers 1870, l’ H.B. of L. fut à l’origine des premiers phénomènes « spiritualistes », qui n’auraient donc pas, selon R. Guénon et d’après les enseignements de la même fraternité, été provoqués par les « esprits » des morts, mais par des personnes bien vivantes qui employaient à distance des moyens secrets, et qui faisaient partie du « cercle intérieur » de la H.B. of L..À cette société furent affiliés H.P. Blavatsky et le Colonel Olcott, qui en furent cependant bientôt exclus, et à partir de ce moment, la H.B. of L. fut constamment en lutte avec la Société Théosophique. Ouvertement anti-réincarnationniste, à la différence de cette dernière, la H.B. of L. hérita d’une interprétation particulière du Rosicrucianisme, fondée sur les théories et les principes « tantriques » de P. B. Randolph, auteur bien connu, entre autre, de Magia sexualis.La H.B. of L., dont le siège était à Boston, fut introduite en Europe par Max Théon, un mystérieux personnage soi-disant « adepte à l’ancien ordre de la H.B. of L. » qui fut chargé de former des « cercles extérieurs » en Angleterre et en France (ou le représentant officiel était F.-Ch. Barlet), aux enseignements desquels plusieurs mouvements occultistes entre XIXe et XXe siècle empruntèrent leurs doctrines.L’expérience de Théon dans la H.B. of L. aboutit par la suite à la création du Mouvement Cosmique.
