Cette première publication monographique consacrée à Sayre Gomez rassemble des œuvres datant de 2016 à 2025 et comprend deux textes critiques rédigés par Tim Griffin, critique d'art et directeur exécutif de The Industry, et Valerie Mindlin, écrivaine et conservatrice, ainsi qu'une conversation entre l'artiste et Hamza Walker, directeur de The Brick.Sayre Gomez (né à Chicago en 1982, vit à Los Angeles) s'est fait connaître grâce à ses peintures semi-fictionnelles et photoréalistes, exécutées à l'aide d'un large éventail de techniques, notamment le trompe-l'œil, l'aérographie, le pochoir et celles employées dans la peinture des décors hollywoodiens. Son travail s'inspire du paysage urbain de Los Angeles, avec ses logements, ses panneaux de signalisation, ses panneaux publicitaires et ses monuments qui servent de toile de fond aux longs trajets à travers la ville. De nombreuses peintures de Gomez évoquent la beauté de la nature, comme les couchers de soleil éclatants et les palmiers somptueux, tout en abordant des thèmes tels que le passage du temps, la décadence urbaine, la signalisation commerciale et la nostalgie. L'artiste synthétise ses observations dans des images hyperréalistes qui remettent en question notre capacité à différencier l'authenticité de la simulation. L'exécution sans faille et la luminescence uniforme des toiles de Gomez, ainsi que les changements entre la mise au point dure et nette, peuvent être considérées comme des réflexions picturales sur l'aplatissement et le flou numériques de la vie et de la culture par la technologie basée sur l'écran. Les ouvertures et les barrières, telles que les fenêtres, les portes, les portails, les volets, les murs et les clôtures, sont des métaphores récurrentes dans son œuvre, suggérant que Los Angeles est une ville de promesses et de liberté, mais aussi une ville de barrières et de dénuement. L'artiste explore également ces thèmes à travers la sculpture, l'installation et la vidéo.
