Ce roman sans enjeu politique, sanitaire ou philosophique répond par la fiction, donc la littérature, à des histoires où se côtoient naturellement les défaillances des acteurs, de l’État dans le champ médical, des interventions chirurgicales parfois ratées, des juges ayant des préjugés contre les médecins, apparemment neutres mais ignares involontairement des processus sanitaires, tous victimes des médecins escrocs. L’auteur attrape ces histoires sous forme d’un roman et emmène le lecteur dans le dédale des clairs-obscurs là où le lecteur n’est jamais allé. Il dépeint une société médicale, ses mœurs, ses disciples, ses héros. Il imagine comment les uns tentent de surmonter les obstacles et pourquoi les traquenards de quelques autres, voyous, crapules, fussent-ils médecins, leur permettent de penser d’abord à leur petit pécule. Un thème universel abordé ici, dans un monde où ces mots, ceux de l’éthique, de l’intégrité du devoir et de la morale, sont défiés, où se retrouvent face à face les salauds et les justes, placés devant l’injustice ordinaire. D’autres médecins, il y a toujours « des Robin des Bois », jouent aux shérifs et élaborent, pas à pas, une stratégie de vérité qui retourne en miroir les armes de ces escrocs contre eux-mêmes. Telle est la philosophie de roman positif qui veut transmettre l’espoir que partout, y compris dans des situations complexes, là où le vice se tapit, là où règnent les confréries secrètes, il existe un chemin, un combat, donc une victoire possible du camp du bien.
