L'attraction des racines

Le ténébreux et attirant Faustin Dumontsoire, le loup blanc des nuits festives, assiste-là sûrement à la nuit qui verra peut-être le jour ne plus jamais se lever. Celui revient à Hurlulu la pluvieuse, sa ville natale par ailleurs, après avoir voyagé aux quatre coins du monde et partout dans le pays ; notamment à Horlolulu, la capitale du Kongagalos, le pays où naissent les plus grands écrivains du monde qui ont ce don spécial de voir au-delà de leur époque et sont capables de se souvenir de la somme de leurs vies antérieures et d’inventer leurs vies futures. Mais que va-t-il se passer ce soir où, les choses semblent n’en faire qu’à leur tête ? C’est comme si la terre a été confisquée aux hommes. C’est comme si elle ne leur appartient plus… Elle leur est devenue étrangère notamment à cause de la présence dans le ciel de deux mystérieuses boules lumineuses qui deviennent noires le jour. La soirée psychédélique qui s’annonce sur le Boulevard des âmes égarées tiendra-t-elle toutes ses promesses ? La tournée des bars que Faustin s’est promis de faire pour son retour au pays va-t-elle vraiment se passer comme prévu ? « Ce salopard de Lucas Cosmick était tranquillement assis avec Mélie Tatumbach à une table. Ils avaient l’air visiblement très heureux et complices. Mais ils semblent avoir oublié que là où, il y a le bonheur, le mal règne jalousement en maître. Et j’allais devenir le temps d’un instant ce mal absolu… Je me doutais tout naturellement qu’il s’est passé quelque chose entre ces deux-là. Je me souvins du mépris de Lucas lorsque, je lui annonçai que je suis vigile à Stockfood. Et en plus il me grille la politesse avec Mélie, c’en est beaucoup trop pour un simple homme comme moi. J’avais l’intention à peine voilée de lui faire payer l’addition de son comportement déplacé pour quelqu’un de son éducation soi-disant. — Tu ne tiens pas l’alcool Lucas ! Petite nature va ! Et arrête de faire n’importe quoi avec les filles ! Surtout avec Mélie ! — Elle ne t’appartient pas Faustin. Tu vas voir ce qu’elle va te faire la petite nature ! — Ah, ouais ! Quoi ? Je vais te crucifier ! Tu seras tellement amoché qu’on ne pourra pas te ressusciter ! » Mot de l’éditeur : L’attraction des racines ou le livre blanc d’un enfant noir, fait l’autopsie d’une époque qui ne ressemble en rien à ce que l’humanité a toujours connu… C’est une époque de la fin programmée de tous ce que l’on connaissait jusqu’à présent. Le désœuvrement et l’errance de l’homme comme promesse d’avenir n’est pas acceptable pour l’auteur qui propose une autre issue aux murmures de l’apocalypse. C’est un roman profondément sombre dans lequel, émane pourtant une lumière qui a vocation à éclairer aussi le monde réel qui a toujours beaucoup dû à la fiction. Et s’il y a un seul livre de cet auteur à part, à côté duquel, il ne faut pas passer, c’est bel et bien celui-ci…