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Parole, personne

Anne Malaprade
Publication date 15/05/2018
EAN: 9782917751947
Availability Available from publisher
D’emblée Parole, personne, se rapporte à la langue, aux mots, au(x) corps qui les portent : personne portant parole, Parole nom propre. 19 poèmes en prose en première partie (« Négatif, inspiration ») précèdent 19 poèmes versifiés en seconde partie (... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherISABELLE SAUVAG
Page Count102
Languagefr
AuthorAnne Malaprade
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date15/05/2018
Weight128 g
Dimensions (thickness x width x height)0.60 x 14.00 x 20.00 cm
D’emblée Parole, personne, se rapporte à la langue, aux mots, au(x) corps qui les portent : personne portant parole, Parole nom propre. 19 poèmes en prose en première partie (« Négatif, inspiration ») précèdent 19 poèmes versifiés en seconde partie (« Tirage, expiration »), aux titres semblables mais « retournés » de 19 à 1, et ce sont « 19 photos » d’un « album » où les deux versions se tiennent « comme les deux visibles d’une image ». Respirer : vivre. Passer du Livre abstrait, majuscule, au livre-recueil, développer des négatifs. Et de fait, encore, Anne Malaprade s’expose, prend un risque, on le saisit dès le premier texte : « Genèse : anne année zéro » (« moi dévore je qu’un tu déshabille »). Mais si c’est d’elle qu’elle part, c’est de la multitude de ses corps (« corps noir de l’inconscient »), d’enfant, de fille, de mère, d’épouse, d’amante, qui donne une pluralité à la voix, et c’est bien un chœur de femmes qui se dessine ici alors. Convoquant les grandes tragiques, récitant (crachant ?) les textes de la Loi masculine (L’Écclésiastique), qui assujettissent la femme à l’homme — « l’ordre du pluriel ordonné », elle tente de s’autoriser un « singulier ordonnant », dans cette « amitié adultérine une filiation rouge féminine ultra-sanguine », avec « toutes les filles enveloppées dans le manteau du père ». Un livre d’une grande force, « Un geste vulnérable par lequel le présent plus jamais ne liera notre passé. Je coupe les fils, ses fils, ses filles, je raye les enfants, efface les ancêtres ». Servi par une écriture nerveuse, tendue, et d’autant plus remarquable qu’elle réussit le contrepoint prose et poème avec une grande justesse, sans que l’une éclipse l’autre.