Tibet, chemins de liberté

Tibet, chemins de liberté évoque l’aube de la terre, la naissance du monde, un monde qui a le même âge que le nôtre, les rides de la civilisation de consommation en moins. Regardons le peu qui reste de notre paradis perdu. Nul ne sait ce qu’il en adviendra. Sur le Toit du Monde le temps reste comme suspendu.Quel paradoxe d’intituler chemins de liberté un ouvrage sur le Tibet. En effet, depuis l’invasion et l’occupation chinoises de 1950, le Tibet est loin d’être une terre de liberté…Voilà 20 ans que, du nord au sud, d’est en ouest, Marie Louville sillonne le Tibet et ne cesse de le photographier. Lorsque, pour cet ouvrage, il lui a été demandé de faire un choix parmi toutes ces images, elle fut surprise par une réaction inattendue : plus elle examinait ses photos, plus elle était envahie par un étrange sentiment de liberté… Liberté des nomades qui ont survécu aux campagnes de sédentarisation et de stérilisation ordonnées par Pékin, aux quotas imposés à chaque famille sur le nombre de yaks. Liberté des pèlerins, pour qui ni le temps, ni la distance n’ont de sens. Seuls comptent le but du pèlerinage et la façon de l’accomplir. Liberté qui a été la sienne d’aller et de venir sur le toit du monde : elle est passée d’une zone interdite à une zone plus interdite encore, sans permis ni autorisation…