Mythes et réalité
Il n’y a pourtant pas pire erreur que de voir dans le fascisme un rempart contre la modernité. Car cette idéologie de la violence, de la force, de la dureté, de la guerre, imprégnée de la philosophie antichrétienne de Nietzche et du mythe du surhomme, offrit un visage d’une autre modernité, certes antilibé-rale et anticommuniste, mais intrinsèquement hostile à la tradition. L’auteur passe le fascisme au tamis de six questions : trouve-t-il son origine dans les Lumières ? , est-il d’extrême-droite ? , est-il révolutionnaire ? , est-il totalitaire ? , est-il, enfin, compatible avec le catholicisme ? Au terme de son enquête historique, il conclut que le fascisme a disparu en 1945 et qu’il était une incarnation de la modernité, différente du libéralisme et du communisme, mais en opposition totale avec la tradition catholique.