À l’instar du célèbre tableau de Rembrandt, “La leçon d’anatomie”, six chercheurs et enseignants de l’Université de Libreville se penchent sur le corpus du dernier roman de Jean Divassa Nyama, Le roi de Libreville.Dans sa sixième fiction, l’auteur franchit le seuil de la sorte de carapace que formait chez lui la pudeur, et l’invention cède le pas à “l’effet de réel”. Les éléments autobiographiques intègrent, plus que par le passé, la construction des personnages. Il s’ensuit que les enjeux du récit et le déploiement actoriel sont là pour instruire la polémique et le côté satirique par le regard incisif qu’il porte sur les événements.Chacun des six contributeurs va braquer son projecteur sur un des aspects significatifs de l’œuvre :Clément Moupoumbou scrute le regard ; Pierre Ndemby Mamfoumby analyse le parcours figuratif ; Annie-Paule Boukandou dissèque la parole ; Éric Moukodoumou Midépani autopsie la mémoire ; Gyno-Noël Mikala ausculte le discours satirique ; Steeve Renombo explore les signes visibles et invisibles. Enfin, trois entretiens avec Jean Divassa Nyama concluent ce livre.L’intérêt de ces contributions est double. Outre la pertinence de l’analyse du roman dans le contexte de la littérature gabonaise, l’ensemble constitue un modèle pédagogique d’étude multiforme d’une œuvre littéraire.