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La Face nord de Juliau

Pesquès Nicolas, Mercoyrol Yannick
Publication date 17/10/2025
EAN: 9782877043052
Availability Not yet published: 17/10/2025
1980, Nicolas Pesquès ouvre son carnet, nous sommes le 2 août, nous sommes en Ardèche, face à une colline. Plus précisément, devant la face nord de cette colline. Cette colline s’appelle Juliau, elle mesure 552 mètres. Nicolas Pesquès ouvre son carne... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherUNES
Page Count816
Languagefr
AuthorPesquès Nicolas, Mercoyrol Yannick
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date17/10/2025
Weight1 g
Dimensions (thickness x width x height)0.10 x 15.00 x 21.00 cm
Livres 1 à 10
1980, Nicolas Pesquès ouvre son carnet, nous sommes le 2 août, nous sommes en Ardèche, face à une colline. Plus précisément, devant la face nord de cette colline. Cette colline s’appelle Juliau, elle mesure 552 mètres. Nicolas Pesquès ouvre son carnet, ou plutôt son chemin : l’aventure commence. L’aventure ? Celle de l’écriture « sur le motif », à la manière de Paul Cézanne devant la Sainte-Victoire. A ceci près que le chemin des mots excède l’espace rectangulaire de la toile du peintre. L’espace de la page est un chemin qui occupe à la fois l’extérieur et l’intérieur, le motif et sa dispersion, le cap et la dérive. Juliau se fait ainsi pendant plus de quatre décennies le laboratoire poétique de la présence de la colline tout autant que de son prétexte. Journal autant que poème, ce qui compte ici n’est pas la forme, pas plus finalement que le débordement biographique ou la description du paysage, c’est l’expérience de la pensée qui glisse, bifurque, interroge, perçoit, se faisant se transforme, tour à tour sensation, prise légère, évocation. La colline est mouvante, le langage ne peut s’en saisir. Année après année, Nicolas Pesquès remet l’ouvrage sur le métier, face à Juliau, tente d’en capter la présence, d’en mesurer le caractère inépuisable, et la question alors s’étend au langage : quelle serait sa limite ? L’écrivain pousse l’écriture au maximum de sa plasticité, requiert tous ses moyens pour accompagner la variation de ce motif immuable. Juliau est une aventure tout aussi visuelle qui temporelle, qui ouvre « l’espace d’une émotion en partage », comme le souligne Yannick Mercoyrol dans sa préface lumineuse, et d’ajouter dans un beau paradoxe que chez Nicolas Pesquès « le poème est une balle perdue d’extrême précision ». La face nord de Juliau est une œuvre unique dans le paysage littéraire contemporain, aussi précise qu’audacieuse, aussi exigeante que libre, tour à tour pensive et sensuelle. C’est un livre qui se pense à mesure qu’il se fait, et se fait à mesure qu’il se pense, dans une réversibilité qui renvoie à celle du regard de l’écrivain sur la colline qui le lui renvoie chargé de couleurs, le vert de la végétation, le jaune des genêts, jusqu’au surgissement du « surjaune » dans ce poème qui se rêve forme et couleur à l’infini. Car à écrire, Nicolas Pesquès n’épuise rien, bien au contraire, « il y a toujours plus de langue, et toujours plus de colline ».