Treatment in progress...
Close notification

Did you know that ?

SIDE has worked with its suppliers to make our parcels environmentally friendly.
No more plastics !
The tape that keep our parcels tightly shut and the wedging material that immobilizes books within the cartons are now made of fully recyclable and biodegradable materials.

Display notification

Ciel sans prise

Tellermann Esther
Publication date 07/04/2023
EAN: 9782877042598
Availability Available from publisher
Entre suspension et recueillement, Ciel sans prise s’ouvre sur le repli d’une humanité réduite à ses chambres, persiennes et portes fermées, rues vides. Une humanité qui a « trop vu et trop ri à la face des dieux », et surtout, « trop haï ». Du fond ... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherUNES
Page Count128
Languagefr
AuthorTellermann Esther
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date07/04/2023
Weight248 g
Dimensions (thickness x width x height)1.50 x 15.10 x 21.00 cm
Entre suspension et recueillement, Ciel sans prise s’ouvre sur le repli d’une humanité réduite à ses chambres, persiennes et portes fermées, rues vides. Une humanité qui a « trop vu et trop ri à la face des dieux », et surtout, « trop haï ». Du fond de cette solitude, de cette geôle de silence, surgit l’absence de l’autre, et l’immense mélancolie d’une histoire personnelle et collective qui serait arrivée à son terme. Face à ce pressentiment hanté, face à cette parole tue et à ce monde arrêté, Esther Tellermann plonge l’absence dans une forme d’attente, dans un bain de souvenirs, parlant dit-elle, « depuis le seuil d’où je te veille », et d’ajouter que nous n’avons que deux langues, « l’une apprise, l’autre nocturne » – alors ce sera la nocturne. Une longue prière, un accompagnement dans l’adieu. Livre écrit d’une voix « d’où parvient la terre », livre de veillée, livre de mémoire et de rêves interrompus, plongé dans la solitude de la chambre où l’on réinvente l’autre, sa lumière, en forme « d’île lointaine » dans la nuit. Réinventer l’autre et le monde quand il se fige, Esther Tellermann convoque contre l’effacement ses « contes de papier », le grand jardin familier de ses poèmes : plein de jasmins, de safran, de sauge, d’amandiers et d’églantiers, souhaitant par là-même retrouver un espace ouvert et intime. Jardin doublé d’un verger de souvenirs, lieu de l’ami disparu, des rencontres, et d’un temps où l’on pouvait se toucher, se parler, être en vie. Avec paumes, tempes et paupières former des gestes contre la disparition. Ciel sans prise est un « long ensevelissement à travers les saisons du souvenir », Esther Tellermann traverse les ombres dans un dernier accompagnement, ouvre un tombeau qu’elle peuple de paroles contre l’aphonie humaine, qu’elle plante de bouquets d’arbres et de parfums, pour déposer le compagnon dans ce lieu de la mémoire, refusant de perdre l’infini du cœur du monde dans les « fracas du souvenir ».