Treatment in progress...
Close notification

Did you know that ?

SIDE has worked with its suppliers to make our parcels environmentally friendly.
No more plastics !
The tape that keep our parcels tightly shut and the wedging material that immobilizes books within the cartons are now made of fully recyclable and biodegradable materials.

Display notification

Autour du vide

BARON SUPERVIE.
Publication date 11/09/2008
EAN: 9782845901261
Availability Available from publisher
La clef du titre de ce nouveau recueil est donnée par un des derniers poème : « autour du vide // je me dénude / pour m'unir // au profil / en suspens / aérien ». Plus encore que les recueils précédents, ce livre est une méditation tenue autour d'un... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherARFUYEN
Page Count102
Languagefr
AuthorBARON SUPERVIE.
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date11/09/2008
Weight140 g
Dimensions (thickness x width x height)1.20 x 13.50 x 20.50 cm
La clef du titre de ce nouveau recueil est donnée par un des derniers poème : « autour du vide // je me dénude / pour m'unir // au profil / en suspens / aérien ». Plus encore que les recueils précédents, ce livre est une méditation tenue autour d'un thème unique. Autour du vide : ce titre désigne à la fois un thème et l'espace où s'inscrit le poème : comme un corps autour d'un vide central. Et l'on peut s'empêcher de penser ici au titre du recueil de François Cheng : Le livre du vide médian, en référence directe, chez le poète chinois, avec la tradition taoïste. Il y a un vide au coeur de toutes choses et au coeur de nous même, et c'est dans ce vide que se trouve l'essentiel. Approche paradoxale qui renvoie, dans la tradition occidentale, à la théologie négative de Maître Eckhart, dont François Cheng tout comme Silvia Baron Supervielle se sentent proches. L'écriture est expérience intérieure, et cette expérience est d'abord celle du vide : « j'écris encore // avec la corde / du corps / sur l'abîme // comme avant / de lâcher / le vide ». Espace immense aux multiples échos, aux subtiles résonances : « le vide projeté / contre la vague / fouette le vent / qui heurte // propage le cri / convoité » Vide par instant étouffant tellement il se propage en nous et prolifère, comme un cri qui ne pourrait sortir de la gorge : « où dévier / le vide // qui cherche / la sortie » L'écriture est précisément ce moyen d'apprivoiser la menace que fait peser l'extension continue du vide en nous, la possibilité de lui donner une issue. Dans le poème les mots sont pleins de vide, ruisselants encore du silence étouffant dont ils ont jailli. Mais ils disent aussi une autre expérience du vide. Quand le vide intérieur trouve dans un vide plus profond encore son issue : « le vide ici saisi / par un vide plus / vaste et plus / lucide et plein / lance son long / vol habité » Et l'image est ici à nouveau aérienne, spacieuse : celle du vol comme tout à l'heure c'était celle du suspens. Expérience d'un vide libérateur, d'une plénitude de vide qui s'identifie avec celle de l'amour, d'un amour autre, inconnu, miraculeux : « stupéfaction / du vide inerte / du sang // quand l'amour / le comble »