Al-Zarqawi, Al-Zawahiri, Abou Qatada, Ben Laden : tous ces noms sont liés par une même matrice : Al-Qaïda. New York, Madrid, mais aussi Casablanca, Bali, Riyad, Bagdad et Istanbul : l'Occident et l'Orient sont visés – les régimes arabes parce qu'ils oppriment, les démocraties parce qu'elles sont complices. Entre le 11 septembre 2001 et aujourd'hui, Al-Qaïda a changé de visage. L'organisation historique s'est transformée en une nébuleuse transnationale aux facettes variées et aux relais locaux multiples. Au-delà de l'explication facile du fanatisme religieux qui apparaît peu convaincante, la force d'Al-Qaïda repose sur le fait de pouvoir fédérer sous une même bannière les ressortissants de différents pays arabes aux profils très diversifiés habituellement divisés par les querelles nationalistes et politiques.