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« Un feu de ces feux – ne savoir »

MICHEL Jean-Paul
Publication date 14/02/2025
EAN: 9782841032518
Availability Available from publisher
Se pourrait-il qu’aux arcatures d’une ville puissent répondre les arcatures d’un poème ? Il est à craindrequ’il ne puisse sauver le mouvement vivant, les cris de joie, le désordre des intérêts, les peurs, qui sont lefait d’une ville vivante. [ – À mo... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherWILLIAM BLAKE
Page Count28
Languagefr
AuthorMICHEL Jean-Paul
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date14/02/2025
Weight86 g
Dimensions (thickness x width x height)0.50 x 19.50 x 25.10 cm
Se pourrait-il qu’aux arcatures d’une ville puissent répondre les arcatures d’un poème ? Il est à craindrequ’il ne puisse sauver le mouvement vivant, les cris de joie, le désordre des intérêts, les peurs, qui sont lefait d’une ville vivante. [ – À moins que cela puisse être tant soit peu en son pouvoir ? ] – Mais projeter,depuis le plafond peint des signes, l’arabesque d’architectures, de portiques très physiques, fondant desespaces d’art multidimensionnels, de Places découpées, de tours, Palazzi communali, cathédrales où l’onpuisse marcher, courir, se perdre, appeler ? – Poèmes à la De Chirico alors, bâtis de figures géométriques,vides certes mais signifiant un ordre en écho.La colonnade régulière est le poème de vers comptés de l’architecture ; son répertoire de rimes.La hardiesse de son « pont de singes » physique, lancé au-dessus du vide métaphysique.[...]La poésie doit garder au monde sa valeur d’énigme. Répondre au mystère mais sans prétendre,d’aucune façon, le lever jamais, à la façon de clercs pressés de conclure. Ceux-là ne s’opposent par aprèssi fort sur des détails que pour faire oublier qu’ils ont partagé d’abord cette faute en commun, ce coupde force, commis ce crime : cru pouvoir affirmer savoir.La Poésie se tient aux côtés du non-savoir qui se connaît non-savoir, du côté de la surprise de ce qui est,sous le coup de son éclat : un mouvement de la parole, exposé à n’avoir pas de terme, sans pouvoir récuser cet« impossible » de la « réponse ». Ce pourquoi le poème paraît si facilement le lieu de l’« insensé », aux yeux desoisifs de toujours. Cette mauvaise réputation va avec certaine inquiétante « solitude », pourquoi la moquent delongue date les assis des pouvoirs, de la grammaire, de la bonne conscience tribale des politiques ordinaires.Pour ce qu’elle voit de plus loin, de plus haut, ou de plus bas, au ras de l’être, elle sait ne pouvoir conclure. Il n’ya pas de mot de la fin, pour elle. Or c’est le seul mot qui intéresse l’ordinaire de tous les discours : religieux,technique, politique, marchand : the bottom line. Comme dans les registres comptables.Ou plutôt, en tant que la poésie s’écrit, un mot vient bien à la fin, mais ce mot n’en interdit pasd’autres. Il les appelle, plutôt, – tellement un poème vivant est un élan du langage, jamais seulement lapierre qui scelle un tombeau.