Concarneau, une baie ouverte aux bourrasques du Sud, entre les pointes du Cabellou et de Beg-Meil, trois anses, dont l’une enserre un îlot rocheux encorselé de remparts. Un Saint-Malo plus fruste, la Ville-Close, le germe d’où les surgeons de la vie urbaine ont poussé vers Fouesnant, Quimper et Pont-Aven. Un nid de pirates en pleine Cornouaille... On rêverait d’une âpre cité celtique, marine et sauvage. Et voici que ses maisons chaulées ont sous le soleil des blancheurs d’Orient, que son passé est celui d’une place de guerre et qu’aucun de ses indigènes ne parle breton... Contrastes de l’histoire, de la lumière et des mœurs, ville forte devenue port de pêche industrielle, éblouissements d’une eau cruelle, Celtes qui ne parlent pas leur langue, mystères des temps, de la nature et de la race, c’est cela, vraiment c’est cela, Concarneau. Autre énigme, personne ne connaît de science certaine l’origine de ce nom?: Concarneau... La lumière a choisi ce lieu pour y donner ses plus subtiles féeries?; sur le port elle est d’essence rare et les peintres qui se groupent ici sont des maîtres de la teinte immatérielle... » (extrait de la Préface, édition originale de 1953).Camille de Montergon (1880-1959), né à Brain-sur-Longuenée (Maine-et-Loire), officier de cavalerie (commandant) et écrivain. On lui doit de nombreux ouvrages, tout particulièrement sur le cheval et l’équitation (Les cavaliers du temps jadis ; Les Leçons du cavalier-Le Livre du cavalier ; Classes à cheval etc.), ainsi qu’un autre livre qui concerne la Bretagne : Au large de Concarneau, les Glénans.Voici une nouvelle édition entièrement recomposée de son Histoire de Concarneau, nouvellement illustrée, et qui demeure un ouvrage indispensable pour comprendre et connaître l’histoire de cette cité bretonne, singulière et attachante, du Sud-Finistère.
