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Ecoféminismes. Au coeur de l'Anthropocène

Grandjean Nathalie
Publication date 09/01/2025
EAN: 9782800418889
Availability Available from publisher
Est-il encore possible de ne se penser et de ne se représenter qu’à travers la catégorie d’anthropos, c’est-à-dire d’humain universel ? Cette catégorie est-elle toujours appropriée si l’on veut faire face au dérèglement climatique ? Parmi beaucoup d’... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherUNIV BRUXELLES
Page Count176
Languagefr
AuthorGrandjean Nathalie
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date09/01/2025
Weight352 g
Dimensions (thickness x width x height)1.10 x 15.80 x 24.00 cm
Est-il encore possible de ne se penser et de ne se représenter qu’à travers la catégorie d’anthropos, c’est-à-dire d’humain universel ? Cette catégorie est-elle toujours appropriée si l’on veut faire face au dérèglement climatique ? Parmi beaucoup d’autres, les écoféministes ont contesté le caractère anthropocentré de l’Anthropocène : qualifier l’homme de force géologique, c’est masquer le fait que tous les humains ne partagent pas la même responsabilité dans le processus actuel de destruction. Tout se passe comme si l’homme allait continuer à être seul maître à bord et que rien ne devait ou ne pouvait être attendu du reste du monde vivant, pourtant lui aussi source d’agentivité, d’intentions et d’interconnexions multiples et imprévisibles. L’Anthropocène comme toutes ses critiques semblent reconduire les métaphysiques naturalistes organisées dans la binarité nature-culture, en proposant l’idée selon laquelle l’humanité se trouve à nouveau face à la nature et resterait indispensable à la sauvegarde de celle-ci, sans qu’aucune issue hybride ne soit envisagée.Ce numéro soutient l’idée qu’une sortie de cette aporie pourrait s’effectuer à partir d’un positionnement écoféministe. Si l’Anthropocène est tant Capitalocène, Eurocène que Plantationocène, il peut aussi certainement être nommé « Androcène ». En effet, les écoféministes, éprouvant le caractère artefactuel de la catégorie « femme », ont engagé depuis longtemps une réflexion critique sur « l’homme » comme masculin universel et une théorisation des subjectivités à partir des corps. Leur positionnement épistémologique leur confère dès lors un privilège pour penser les conditions de possibilité de sortie du bouclage, ainsi que les nouvelles subjectivités à l’œuvre dans un redéploiement des relations nature-culture. Si les féministes de la seconde vague insistaient sur le slogan « le personnel est politique », les écoféministes contemporaines peuvent à présent affirmer que « le personnel est géologique », montrant des politisations inédites des corps et des esprits, humains et non humains.Nathalie Grandjean est docteure en philosophie (UNamur, 2018). Ses domaines de recherche sont le corps et la technologie, la philosophie féministe et de genre, les écoféminismes ainsi que l’éthique et les humanités environnementales. Elle a récemment publié Généalogie des corps de Donna Haraway (ÉUB, 2021) et Le visage capturé (Presses universitaires de Louvain, 2022). Elle est également administratrice de Sophia, le réseau belge d’études de genre (www.sophia.be).