« La clinique est un môle de résistance du travail social », affirmait Michel Chauvière il y a quelques années dans Lien Social. Associant l’accompagnant au plus près de sujets en souffrance et leur mode d’insertion dans le champ social – donc le subjectif et le collectif –, le travail clinique – dans le champ de l’éducation, de la santé, de l’enseignement – s’avère le fer de lance d’une pratique où l’éthique, le politique et l’institutionnel ont toute leur place. Soigner, accompagner au plus près du réel, du quotidien, de l’échange inter-humain sont aujourd’hui malmenés, notamment par les injonctions de rapidité, les procédures automatisées d’observation et d’accompagnement, et la mise à distance du lien humain qui devient de plus en plus « à distance ».Comment les professionnels témoignent-ils de cette pratique ? Quels sont les empêchements qu’ils rencontrent ? Quels sont les espaces où un accompagnement clinique est possible ? Quel est le rôle de l’institution ?