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Traduire la "Canzone"

Manzari Francesca
Publication date 24/01/2025
EAN: 9782745361936
Availability Available from publisher
La "canzone" doctrinale de Cavalcanti, Donna me prega, est la quintessence de la traduction dans la Toscane du XIIIe siècle de la voix ardue du trobar clus qui avait été celle des cansos d’Arnaut Daniel au siècle précédent en Provence. Difficulté et ... See full description
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Common books attribute
PublisherCHAMPION
Page Count268
Languagefr
AuthorManzari Francesca
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date24/01/2025
Weight380 g
Dimensions (thickness x width x height)1.20 x 15.50 x 23.50 cm
Cavalcanti selon C. T. Brooks, Pound et Zukofsky
La "canzone" doctrinale de Cavalcanti, Donna me prega, est la quintessence de la traduction dans la Toscane du XIIIe siècle de la voix ardue du trobar clus qui avait été celle des cansos d’Arnaut Daniel au siècle précédent en Provence. Difficulté et fuite du sens assurent, par l’appel inépuisable à l’interprétation, la pérennité d’une poésie d’amour intellectuelle transposant ce qui lui est par nature extérieur : le philosophique, en l’occurrence l’aristotélisme d’Averroès. À l’époque romantique, Rossetti, fasciné par Dante, n’entend ni la grandeur de la canzone ni celle de sa traduction par Charles Timothy Brooks dans un anglais qui redonne vie au poème de Cavalcanti en soulignant son hégélianisme "ante litteram". Malgré cet exploit trop méconnu de Brooks, Cavalcanti demeura encore un temps dans l’ombre de Dante, jusqu’à ce que Pound ne le traduise à son tour et ne montre comment le Toscan, écopoète longtemps avant l’heure, contrecarre la dissociation de la sensibilité en pensant poétiquement la jonction entre la nature et l’esprit. Enfin Zukofsky le retraduit encore, tout à la fois pour et contre Pound, transposant Cavalcanti au-delà du spinozisme et du marxisme. Sans doute n’avait-on pas encore assez bien compris qu’en traduisant "Donna me prega en A-9" Zukofsky démontre que le matérialisme aura été possible en Occident aussi et surtout grâce à Cavalcanti.