Treatment in progress...
Close notification

We are back !

Welcome on your new side.fr !

Display notification

Figures bafouées

Richard Philippe
Publication date 29/05/2024
EAN: 9782745361363
Availability Available from publisher
Le présent essai sur l’imaginaire pictural de Monsieur Ouine (1946) envisage la ligne axiale sur laquelle repose l’ensemble de la création bernanosienne : la vraie beauté n’apparaît que dans la plus parfaite pauvreté. Les humbles figures de l’ultime ... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherCHAMPION
Page Count246
Languagefr
AuthorRichard Philippe
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date29/05/2024
Weight500 g
Dimensions (thickness x width x height)1.10 x 15.50 x 23.50 cm
Une poétique de Bernanos dans la lumière de Rouault
Le présent essai sur l’imaginaire pictural de Monsieur Ouine (1946) envisage la ligne axiale sur laquelle repose l’ensemble de la création bernanosienne : la vraie beauté n’apparaît que dans la plus parfaite pauvreté. Les humbles figures de l’ultime roman de l’auteur connaissent ainsi une souffrance qui n’est pas historiquement située mais qui est essentiellement expressive, parce que Bernanos la consacre au rang de révélation théologale unique : en résistant au désastre, dans l’humiliation et dans le dénuement, ses héros désignent un au-delà du réel qui se discerne comme une proposition de salut. La figuration de la défiguration, loin de déshumaniser les êtres, les humanise réellement, dans la mesure où ils ne rayonnent pas alors d’une beauté mondaine qui n’annoncerait que l’immanence mais étincellent surtout d’une beauté divine qui exalte une transcendance. Il y a bien là épiphanie de la figure, qui ne fait pas voir ce qu’elle est en elle-même pour se révéler en tant que telle, mais laisse voir ce qui transparaît à travers elle pour révéler ce qui constitue son origine. Le roman s’oriente en cette voie, grâce aux lumières de la peinture, par une affinité élective avec l’œuvre de Georges Rouault, peignant ses pécheurs et ses saints en vraies figures de pauvres. Au double foyer de la rhétorique – parole vivante du texte appréhendée par quelques analyses de style – et de l’esthétique – couleur vitale de l’icône appréciée par quelques analyses de trait – se dévoile donc la certitude sur laquelle repose toute la vision bernanosienne : sublime est le regard qui ne voit que le cœur. Accompagné d'un cahier de 16 illustrations en couleurs