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La curiosité de Montaigne

Roose Alexander
Publication date 29/09/2015
EAN: 9782745327413
Availability Available from publisher
De Thalès, l’histoire de la philosophie a retenu l’image du sage distrait, qui absorbé par l’étude des astres, trébuche. Une jeune fille rit aux éclats. Elle rappelle au sage le précepte delphique : « Regardez dans vous, reconnaissez-vous, tenez-vous... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherCHAMPION
Page Count192
Languagefr
AuthorRoose Alexander
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date29/09/2015
Weight300 g
Dimensions (thickness x width x height)1.20 x 15.50 x 23.50 cm
"regardez dans vous, reconnoissez vous, tenez vous à vous"
De Thalès, l’histoire de la philosophie a retenu l’image du sage distrait, qui absorbé par l’étude des astres, trébuche. Une jeune fille rit aux éclats. Elle rappelle au sage le précepte delphique : « Regardez dans vous, reconnaissez-vous, tenez-vous à vous ». Pour Montaigne, ce précepte est un garde-fou. A l’inquiétude existentielle, au trouble que suscite un univers infini et hostile, répond la curiosité, mais cette curiosité engendre de nouvelles interrogations. Il lui faudra donc ébaucher une stratégie pour échapper à cet engrenage, pour naviguer entre l’inquiétude que produit l’ignorance et le «mal naturel » qu’est la curiosité. Dans ses Œuvres Morales, si appréciées de Montaigne, Plutarque conseille à celui qui veut éviter une curiosité malséante et impropre, de se pencher sur l’histoire, d’étudier le monde, de se retourner sur soi et d’augmenter sa concentration par des exercices spirituels. C’est bien cette méthode que Montaigne a adoptée et adaptée. Aussi les Essais constituent-ils, en tant que tentative de dépasser la distinction entre la bonne et la mauvaise curiosité, entre la volonté de savoir et la vanité, une étape constitutive de la Modernité. Orienter le regard du curieux, aiguillonner la curiosité naturelle devenue nécessité existentielle, éviter les écueils d’une curiosité malsaine et malveillante qui se passionne pour des monstres, penser sa propre curiosité : voilà le travail de Sisyphe auquel est condamné Michel de Montaigne.