Federico García Lorca (1898-1936) avait un sens christo-quichottes que de l’activité littéraire. La femme, le gitan, le noir trouvèrent en lui leur porte-parole.Dans sa lutte acharnée contre la frustration humaine il n’eut de cesse de revendiquer sa condition d’homosexuel. Sortir du ghetto, faire accepter par les autres cette tendance érotique, n’était pas une mince affaire dans l’Espagne du début du vingtième siècle. Rien ne put le détourner de ce qu’il jugeait être l’essentiel : avoir le droit pour chacun d’être lui-même. Il paya de sa vie son messianisme humaniste.