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Maupassant et Fort comme la mort : le roman contrefait

Harris Trevor Anthony le Voire
Publication date 03/05/2000
EAN: 9782707811448
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Fort comme la mort est l'avant-dernier roman de Guy de Maupassant. Sans doute pas le plus connu - sans doute pas le meilleur- mais très instructif sur les conceptions de la littérature d'un auteur désespéré (Maupassant se suicidera en 1892, trois ans... See full description
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Common books attribute
PublisherNIZET
Page Count96
Languagefr
AuthorHarris Trevor Anthony le Voire
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date03/05/2000
Weight120 g
Dimensions (thickness x width x height)0.70 x 13.50 x 21.50 cm
Fort comme la mort est l'avant-dernier roman de Guy de Maupassant. Sans doute pas le plus connu - sans doute pas le meilleur- mais très instructif sur les conceptions de la littérature d'un auteur désespéré (Maupassant se suicidera en 1892, trois ans à peine après la publication de Fort comme la mort). L'analyse de Trevor A. Le V. Harris a pour pivot la notion de temporalité. Le personnage principal du roman, Olivier Bertin, auto-parodie en peintre portraitiste de l'écrivain Maupassant, incarne une figure singulière de l'artiste, l'antithèse parfaite du créateur tel que définit par Bergson dans son Essai sur les données immédiates de la conscience : un créateur très négatif, préférant à l'évolution, au dynamisme de l'art, la paralysie anxieuse dans la répétition du motif. Chez Bertin, comme chez ce '"dernier Maupassant", le recours à la mémoire perceptive représente plus un obstacle à la création qu'un "carburant" indispensable à celle-ci. Ici, Fortcomme la mort annonce fortement Proust, mais en négatif, pour ainsi dire. Au développement d'une existence, Bertin oppose la crispation dans l'instantanéité; à l'énergie spirituelle englobant les données fourmillantes de la mémoire, Bertin oppose une inertie mortifère où la machine créatrice fonctionne en mode automatique. À travers la désespérance du peintre, Maupassant avoue ses angoisses : l'originalité en art n'est sans doute possible qu'une seule fois, l'écrivain est condamné à se répéter pour faire œuvre véritable. Au fond, le sujet est sans importance, seules comptent les modifications qui passent sur le sujet (cadrage, lumières...) : le maître Flaubert jette ici son ombre crépusculaire.