En 1957, Jacques Villon, frère aîné de Marcel Duchamp, conçoit pour la cathédrale de Metz des vitraux à la beauté déroutante. Leur abstraction radicale, leur dépouillement volontaire, peuvent troubler, voire heurter l'amateur d'art. Mais c'est peut-être le croyant qui, face à ces œuvres, se trouve le plus profondément bouleversé.Fasciné par cette esthétique de l'effacement, l'auteur découvre dans ces vitraux une résonance spirituelle inattendue, en étroite affinité avec la pensée de Simone Weil, notamment dans La Pesanteur et la Grâce. De cette rencontre entre art et mystique naît un parcours intérieur : celui d'une quête du vide, non comme absence, mais comme espace d'accueil, condition essentielle de l'intimité avec Dieu.À travers cet essai, l'auteur nous invite à regarder autrement : à reconnaître dans les vitraux de Villon non seulement une audace artistique, mais une grâce silencieuse.