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Profane N°17 - Automne - Hiver 2023

Collectif
Publication date 24/11/2023
EAN: 9782490693191
Availability Available from publisher
EDITO: Part animale. « Bête », quand on y pense, connaît un peu la même ambivalence que le nom et adjectif « amateur ». Bête : tout être animé hors de l’être humain / qui manque d’intelligence, de jugement. Amateur : personne qui aime, cultive... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherPROFANE
Page Count240
LanguageNo language content
AuthorCollectif
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date24/11/2023
Weight4 g
Dimensions (thickness x width x height)1.50 x 15.50 x 23.00 cm
avis aux amateurs
EDITO: Part animale. « Bête », quand on y pense, connaît un peu la même ambivalence que le nom et adjectif « amateur ». Bête : tout être animé hors de l’être humain / qui manque d’intelligence, de jugement. Amateur : personne qui aime, cultive, recherche par plaisir / qui manque de compétence, dilettante. Sans aller jusqu’à mener bataille pour requalifier et réhabiliter certains termes – mais pourquoi pas ? –, ce numéro a décidé de prendre les bêtes au sérieux. Chats, chiens, vaches, insectes se sont invités, ou plutôt faufilés dans ces pages, et nous montrent qu’il y a peut-être une autre manière d’investir le réel, de le saisir, de l’habiter. D’être sensible à sa beauté. La leur semble les guider, écoutons-la. Par exemple : des faucons pèlerins, des hirondelles, des oiseaux de nuit, et bien d’autres espèces encore, rendent grâce à la maison de Jacques et de Mariek (p. 32). Ils n’ont, nous dit leur hôte, jamais été si nombreux dans le coin, comme si par leur présence, par leur retour, ils témoignaient de l’importance d’un espace à protéger, reconnaissaient sa force, son âme. S’y sentant bien. Les animaux sont là, même quand ils ne le sont pas, toujours inscrits dans l’imaginaire des hommes – ceux qui ont décidé de continuer à rêver –, qui aiment à les représenter : bêtes en ciment dans les jardins spontanés (p. 78), en pigments dans des tableaux qui célèbrent la fugacité de la vie (p. 94), et même dans un salon sous forme de verroterie (p. 64)... Ailleurs, de robustes vaches et de sanguins chevaux font partie du chemin créatif d’un autre humain : ils prêtent avec patience leurs flancs à Lionel, qui, en dessinant à même leurs robes, fait éclore des mondes nouveaux (p. 108). Ici, c’est Emil, un chien touffu qui offre sympathiquement les poils de sa queue pour faire pinceau, et illustrer un sujet sur la possible figure de l’animal en tant qu’artiste (p. 54). On ne recule devant rien dans Profane, et en accordant aux bêtes un autre statut, même un court instant, en écoutant leurs signaux, voilà l’idée du geste créateur légèrement chahuté, mis à la portée de tout être vivant. Alors fêtons l’animal et saluons son mérite. Celui de nous supporter. Carine Soyer