Depuis la Suisse où elle s’est exilée après la répressionde la Commune, André Léo prononce,en septembre 1871, un discours devant leCongrès de la paix de Lausanne. Elle y réhabilitela Commune, condamne ses massacreurs et lapresse complice et dénonce le capital entre lesmains d’une petite caste s’opposant à l’intérêtcommun et prête à déclencher de nouvellesguerres civiles pour défendre ses privilèges.« J’ai vu ces jours de sang ; j’ai entendu pendantces nuits horribles, le bruit des feux de peloton et desmitrailleuses. J’ai reçu de nombreux témoignages ; j’airecueilli les aveux écrits des assassins eux-mêmes, aumilieu de leur joie féroce ; et jamais le sentimentd’indignation qui s’est élevé en moi ne s’apaisera ! ettant que je vivrai, partout où je pourrai être entendue,je témoignerai contre cette incarnation monstrueusede l’égoïsme, de l’hypocrisie et de la férocité, quel’imbécile vulgaire accepte sous le nom de parti del’ordre [...] »