Dinan posse`de le patrimoine en pan-de-bois le plus important des Co^tes d’Armor et l’un des plus diversifie´ de Bretagne. S’appuyant sur un de´pouillement syste´matique des sources d’archives, les auteurs decet ouvrage renouvellent en profondeur les connaissances.Ils mettent en e´vidence la pre´sence de salles manoriales (parfois appele´es a` « lanterne ») dans des maisons du xve sie`cle. Ce concept, proche de celui desmaisons a` pondalez de Morlaix, concerne tout le cœur de ville.De nouvelles maisons a` fac¸ade-rideau du xviie sie`cle ont e´galement e´te´ inventorie´es. Leur nombre fait aujourd’hui de Dinan la premie`re ville bretonne a` posse´der ce mode`le importe´ du sud de l’Angleterre. Enfin, un inventaire des maisons a` porche a e´te´ re´alise´, permettant d’en recenser plus de cent-vingt. Cet ouvrage remet e´galement en cause plusieurs « ve´rite´s historiques », dont l’appellation de « saint Dinan » pour la statuette du poteau cornier de lamaison de « La me`re Pourcel ».L’e´tude de l’habitat dinannais est mis en perspective avec sescommanditaires, souvent de « petits nobles » qui, a` la fin du Moyen A^ge, s’adonnent au commerce international. L’e´volution de Dinan se fait au rythme des ale´as e´conomiques et reste sous l’influence de ses deux grandes rivales : Saint-Malo et Rennes. L’industrie de la toile y tient une place pre´ponde´rante.Le livre aborde aussi la lente sauvegarde des maisons en pan-de-bois. A partir de 1930, gra^ce aux politiques de son maire Michel Geistdoe¨rfer, Dinan devient une ville avant-gardiste dans la valorisation patrimoniale qui se poursuit apre`s la Seconde Guerre mondiale.Plus de la moitie´ de l’iconographie propose´e est ine´dite. Des plans originaux reconstituent plusieurs maisons a` salles manoriales.