L’herbier miraginaire est une récolte sauvage d’états émotionnels. Du bleuet matador aux yeux-noirs-à-la-fente-timide, des bisaïeules musquées au narcisse spumeux, une botanique va à la recherche de ce qui n’était plus là, le périssable, l’oublié, le fragile toujours là au creux du vivant. Le fixer en mots et par les sels d’argent pour ne pas laisser les corps se dissoudre en trace mémorielle, cadrer ce qui autrement n’existerait plus.