Macky sall : de l'autoritarisme flamboyant, aux premiers signes de faiblesse

Il avait été élu en 2012 sur la base de promesses de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. « Une gestion sobre et vertueuse », « La patrie avant le parti », « Un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous » furent quelques-uns des slogans qui ont jalonné son parcours de candidat et de président de la république. Cependant, conscient qu’un second tour lui serait fatal lors des présidentielles de février 2019 (à l’image de ses prédécesseurs Abdou Diouf en l’an 2000 et Abdoulaye Wade en 2012), Macky Sall entreprit un verrouillage du processus électoral (emprisonnement de Khalifa Sall et Karim Wade, loi sur le parrainage, fichier électoral…) et se fait réélire le 24 février 2019, avec plus de 58 % des suffrages dès le premier tour. Alors qu’il croyait l’horizon enfin dégagé pour un second mandat calme et serein, éclata l’Affaire Aliou Sall, du nom de son petit frère accusé de corruption par la BBC dans les contrats pétroliers.