Mourir un peu

Les dramatiques évènements racontés dans ce roman se situent aux alentours des années 1990-2000, avant l’avènement de l’euro qui agita confusément le bouillon de culture bancaire et informatique, même si cette éclosion était prévue de longue date. Ils précédèrent également la survenue de l’an 2000 que personne n’avait prévu. Seuls les vieux « cobolistes » qui avaient ramé pour pondre les vieux programmes, ou même les hirsutes codeurs en Assembleur, savaient quelle bombe à retardement cela représentait. Mais instruits par une longue expérience, ils se gardaient bien d’agiter le marigot. C’est alors que les banques commencèrent à embaucher trop de gens pour remplacer ceux qu’ils n’auraient pas dû faire partir. Rappelons que dans les années 70, les banques furent saisies de la transe informatique dont elles crurent naïvement qu’elles en tireraient des économies d’échelle et des gains de productivité fabuleux. On vit débarquer de nouveaux venus, qui affichaient des mines hyper-concentrées, et qui, pour un peu se seraient pris pour de grands penseurs, qui pondaient des algorithmes selon un processus inusité pour les héritiers séculaires de la misère en faux-col qui demandaient « des algoquoi ? » et furent à l’origine d’un bon nombre de sournoises manœuvres.