La Faute à Kerouac

Les téléphones n’étaient alors ni intelligents ni mobiles, les voitures pas encore hybrides. C’étaient les années 1970, et un jeune homme partait en stop sur les routes d’Europe. Pour se découvrir, pour l’aventure et pour trouver l’âme sœur. Au hasard de ses voyages, saupoudrés de rock plus ou moins dur et de drogues plus ou moins douces, il collectionne les rencontres, dort en prison, fait fumer un joint à un aumônier. Mais Kerouac est mort en 1969, et «?partir c’est partir loin et partir loin c’est revenir?».Cette chronique gentiment déjantée d’un monde parallèle où l’auto-stop pouvait emporter très loin ses serviteurs est d’une irrésistible drôlerie.Richard Walter a choisi l’école de la rue à laquelle ses études «?humanistes?» ne le prédisposaient guère. Il a été, parfois très brièvement, équipier chez McDonald's, arpète sur les chantiers, figurant, éboueur, plongeur (en apnée dans les bacs de lavage) à Rome, «?triton?» au théâtre, jardinier-paysagiste au Royaume-Uni. Puis photographe, et même redac’chef d’un magazine. Mais pas encore bien assagi, il quitte son poste pour devenir gardien vacataire au musée du Louvre, puis à celui de Montmartre. Il vit et écrit dans le 18e arrondissement, à Paris.