Essais et promenades 1
Précédé de Richard Miller, un imaginiste singulier par Pierre Kutzner« Voilà ce qui enveloppe et qui englue ma vie. Ce sont toutes ces inclinations, ces plis qui replient ma vie sur elle-même, qui transforment le tissu de mon âme en une peau de chagrin. Je peux toutefois les rendre inopérants, les renvoyer à leur manque d’importance, à la condition de laisser le moins possible de ces replis de mon âme, de ces replis de mon Moi, continuer à fourmiller dans une obscurité qui m’échappe. Plus je me connais, plus je connais mes facultés, mes faiblesses, mes désirs, mes peurs, mes rancunes personnelles, mes blessures, mes ambitions, mes jalousies, mes préjugés…, et plus l’acte libre qui correspondra à l’amplitude de mon âme sera délibéré, voulu et assumé. Avec pour conséquence qu’il sera moins aisé pour l’individu que je suis de se satisfaire d’une liberté médiocre ! (...) Et c’est là que les gens, que les choses, que les évènements, que les paysages, que les livres, que les films, que les expositions,… les villes, la nature, l’art deviennent passionnants. C’est en allant à leur rencontre que j’agrandis l’amplitude de mon âme, et par conséquent les actes libres qui expriment cette amplitude. »Richard Miller
