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Le loser, l'Amérique et le cinéma

Pédrono Yves
Publication date 16/04/2021
EAN: 9782380720068
Availability Available from publisher
L’idéologie américaine repose sur un principe : chacun peut réussir dans ce pays s’il s’en donne la peine. Cette assertion a inspiré un concept : le rêve américain. Cependant, comme dans tout autre pays, seule une minorité connaît le succès. Si l’ess... See full description
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Common books attribute
PublisherKIME
Page Count228
Languagefr
AuthorPédrono Yves
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date16/04/2021
Weight290 g
Dimensions (thickness x width x height)1.70 x 14.50 x 21.10 cm
L’idéologie américaine repose sur un principe : chacun peut réussir dans ce pays s’il s’en donne la peine. Cette assertion a inspiré un concept : le rêve américain. Cependant, comme dans tout autre pays, seule une minorité connaît le succès. Si l’essentiel du cinéma américain fait l’apologie des Etats-Unis, il existe un faible pourcentage de cinéastes qui ont choisi, dès la naissance du parlant au moins, d’offrir une image beaucoup plus sombre de leur pays. Ainsi est né un personnage paradoxalement très américain, le loser, celui qui, pour avoir cru au rêve, paye le plus souvent sa conviction au prix de sa déchéance et même de sa vie. En réalité, le loser est le produit de trois données : l’histoire, qui repose sur un quasi-génocide et sur l’esclavage ; le calvinisme, qui fait de l’élection divine le moteur de toute existence ; le capitalisme qui privilégie absolument la réussite économique au détriment de la loi sociale. Avec plus ou moins de constance, tous les genres cinématographiques ont montré des personnages de losers, mettant ainsi en évidence une véritable sociologie des laissés-pour-compte. Ce faisant, le cinéma américain, montrant les tares d’une société productrice d’individus trahis par l’illusion à laquelle elle incite à croire, démontre à la fois que l’Amérique n’est pas l’Eden dans lequel les Pèlerins ont pensé pénétrer, et qu’elle est condamnée, comme le loser, à l’échec, parce qu’elle contient dans ses fondements les tares qui auront raison d’elle.