Preuves à la pluie

Georges n’a pas encore un an lorsque sa mère l’abandonne et disparait. Plus de soixante ans plus tard, le jour des obsèques de cette mère disparue pendant plus de vingt ans, envers laquelle il pense n’éprouver qu’indifférence, il commet un acte manqué qui le décide à ouvrir l’enquête. Pourquoi l’a-t-elle ainsi rejeté ? Ce bébé était-il donc si lourd à porter ? Du fait de son divorce ? Des mystères qui entouraient le géniteur – ou plutôt, les possibles géniteurs ? Lui revient l’héritage qui lui vient de la Shoah alors qu’il est né catholique, ces souvenirs d’abandon, d’années passées en pension jusqu’à ses cinq ans et demi, sa complexe relation avec la seconde femme de son père... Autant de questions appelées à se résoudre pendant sa psychanalyse, qu’il enrichira des nombreuses paroles entendues pendant son parcours, celles d’auteurs connus, d’artistes et de gens de la rue : sa relation au langage parlé et écrit l’ont soutenu. Un captivant récit, habilement paré des atours du roman pour mieux retracer les méandres de la quête d’identité de l’auteur, et de ce qui l’a conduit à devenir psychanalyste d’enfants.