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L’éclipse des ombres

Barbier-J./Digonnet
Publication date 01/03/2018
EAN: 9782371455030
Availability Available from publisher
Les encres de Chine de Josette Digonnet ajoutent une dimension qui accentue l’effet funèbre de certains textes et introduit au mystère. L’artiste se saisit d’un détail ou d’un élément du texte et travaille à partir de cette prise en élaborant une fan... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherPETIT VEHICULE
Page Count150
Languagefr
AuthorBarbier-J./Digonnet
FormatHardback
Product typeBook
Publication date01/03/2018
Weight132 g
Dimensions (thickness x width x height)0.90 x 21.90 x 21.40 cm
Les encres de Chine de Josette Digonnet ajoutent une dimension qui accentue l’effet funèbre de certains textes et introduit au mystère. L’artiste se saisit d’un détail ou d’un élément du texte et travaille à partir de cette prise en élaborant une fantasmagorie qui tire le texte vers un au-delà du sens que ce dernier montrait de prime abord, un sens premier qui le plus souvent lié à des clichés, voire à des idées reçues.Ainsi les encres de Josette Digonnet ne représentent pas une illustration du poème mais créent une autre scène graphique originale. Ces encres expriment une déchirure par ce trait transversal qui coupe parfois le graphisme. Ainsi s’ouvre, se déploie une intériorité, l’intérieur d’un corps qui dévoilerait des fantasmes d’organes, des souvenirs calcifiés, des images saisies dans leur mouvance, des sentiments passagers et des émotions éphémères fixés momentanément par les aléas du graphisme. Une autre scène est le syntagme par lequel Sigmund Freud définit le rêve. En effet, ces encres s’élaborent selon une thématique onirique, non pas dans une signification qui serait liée à une aspiration, mais dans une traduction qui pourrait tout aussi bien être cauchemardesque. Ces poèmes sollicitent les forces de l’ombre, ce que Jacques Lacan a désigné dans La chose freudienne par « ces grottes où la Diane chtonienne offre à la soif, avec la nappe égale de la mort, la limite quasi mystique du discours le plus rationnel qui ait été au monde, pour que nous y reconnaissions le lieu où le symbole se substitue à la mort pour s’emparer de la première boursouflure de la vie ».Ces encres figurent une sorte de crépuscule tant de la nuit que du jour tant des ténèbres que de la lumière, tant du dionysiaque que de l’apollinien. L’unique couleur rouge – les encres noires prennent alors une valeur de contraste étonnant – surgit à propos du poème sur le torero Christian Montcouquiol et n’est pas sans évoquer le sang comme la muleta comme tout ce qui est de style ostentatoire dans la corrida, dans une première signification qui ne peut qu’être stéréotypée. Mais cette encre déborde le stéréotype, l’apparence signifiante, pour exprimer peut-être un éclatement de l’être auquel nous ne saurions rester insensible.Ces encres de Chine, leurs tons dégradés du noir le plus profond au blanc le plus lumineux en passant par la gamme des gris apportent un mystère qui ne révèle du poème que ce que le lecteur peut y accrocher si ce n’est que le poème est le pré-texte d’une création plastique originale.