Poésie lyrique française, de la Belle Époque à la crise de 1929

Faisant suite à Poésie lyrique française du Moyen Âge au XIXe siècle publié par les éditions du Petit Véhicule en 2014, voici Poésie lyrique française de La Belle Epoque à la crise de 1929. Toutefois ne figurent dans cette anthologie que les oeuvres actuellement libres de droits, de Sully Prudhomme, premier prix Nobel de littérature, à Jean-Joseph Rabearivelo, le poète malgache précurseur des poètes de la négritude. L’expression « La Belle Epoque », malgré le rayonnement des expositions universelles de 1889 et de 1900 à Paris, et en dépit d’une époque relativement paisible jusqu’à 1914, fut surtout utilisée rétrospectivement après la folie meurtrière de la première guerre mondiale. Georges Poulet écrivit dans son introduction aux Etudes sur le temps humain : Vers le début du XXe siècle, il y a, semble-t-il, dans la littérature, le sentiment de quelque chose qui commence, d’un départ à neuf, d’où un peu partout dans la période qui va de 1890 à 1914, le besoin de retrouver un contact nouveau avec l’existence et avec le temps. D’autres critiques insistaient davantage sur la fin d’un monde, la fin de l’aristocratie, des rentiers, etc. En poésie, le siècle naissant voit le développement des néosymbolistes, des fantaisistes, des futuristes, des unanimistes etc. Pendant la guerre apparaît le dadaïsme proche d’un certain anarchisme, puis ce seront les Années folles et le surréalisme, un intense bouillonnement qui a pu faire croire à des moments de grâce avant que la grande crise de 1929 et la dépression des années trente surviennent...