Des saint-simoniens à la recherche de la Femme-messie
Les rocambolesques itinérances des Compagnons de la Femme, des fidèles de l' "l'Église" saint-simonienne, dissoute à la fin de 1832, qui décident ensuite de mettre en pratique son appel à la Femme-messie, n'ont jusqu'à présent été relatées que par bribes. L'ouvrage reconstitue les parcours mouvementés d'une dizaine de ces Compagnons qui, dans un costume aux couleurs bariolées, vont rechercher à pied, en bateau, à dos de cheval ou de chameau, la Femme-Messie, d'abord en Orient, puis poursuivront individuellement leurs errances aux quatre coins de la planète : des vies qui se présentent comme autant de romansLes Compagnons de la Femme sont des saint-simoniens qui, après la dissolution de leur «Eglise» (fin 1832) décident de partir à la recherche de la Femme-messie. Cet ouvrage présente comment ils ont participé à l'élaboration du thème de «la Mère» au sein de l'Eglise (1830-1832) ; leurs expéditions mouvementées en Orient et en France (1833) ; leur séjour en Egypte (jusqu'en 1835) après l'arrivée sur place, du «pape» Enfantin, sorti de prison et qui substitue l'Industrie à «la Mère», avec, à défaut du canal de Suez, initialement prévu, la construction d'un barrage sur le Nil. Enfin, ce texte montre comment ces bourgeois qui avaient tout abandonné pour leur quête de l'introuvable Femme-messie, ont poursuivi individuellement leurs errances aux quatre coins de la planète (Algérie, Russie, Haïti, Ethiopie, océan indien...), abandonnant largement en cours de route leur message d'égalité des sexes.
