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DOUBLURES

PIERAGGI ANGE
Publication date 15/05/2015
EAN: 9782363361912
Availability Out of Print
Né de la photographie, le gros plan est une image qui apparaît tard dans l’iconographie. Par le biais d’un appareil de prise de vue (qui invente au passage le hors-champ), un découpage du visible a pu s’opérer, alors qu’auparavant les images peintes ... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherJACQUES FLAMENT
Page Count70
Languagefr
AuthorPIERAGGI ANGE
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date15/05/2015
Weight-
Dimensions (thickness x width x height)0.00 x 21.00 x 14.50 cm
Né de la photographie, le gros plan est une image qui apparaît tard dans l’iconographie. Par le biais d’un appareil de prise de vue (qui invente au passage le hors-champ), un découpage du visible a pu s’opérer, alors qu’auparavant les images peintes ou dessinées concentraient à l’intérieur du cadre tous les éléments nécessaires à leur lecture. Néanmoins, le gros plan a très peu intéressé les peintres (la célèbre Origine du Monde de Courbet est un hapax). C’est pourtant une modalité à laquelle s’est voué Ange Pieraggi, car tout en conservant la figuration, le gros plan évacue la narration (rappelons que la peinture est, depuis les préceptes d’Alberti en 1435 jusqu’à la déconstruction de la figuration par le modernisme, « une fenêtre à travers laquelle on peut lire une histoire »).Dans cet ouvrage, différentes occurrences de son travail sont évoquées.– Le visage, d’abord. Cadré de très près le close-up exprime l’affect, une émotion pure dégagée de toute contingence narrative, puisque le contexte nécessaire au développement d’une histoire est évacué de l’image.– L’insert, ensuite. Cadré sur des mains qui disputent au vêtement la focalisation du regard, c’est le monde des plis qui ici est abordé. Entre l’étoffe et la peau, c’est moins un jeu érotique qu’une manifestation de l’obscène qui est proposée (un vertige de la chair qui destitue l’humanité vers une organicité, où la distinction même se dérobe).– Le polyptyque enfin. Aucun des tableaux n’est ici le modèle de l’autre, puisqu’ils sont peints ensemble. Il s’agit moins ici d’une ressemblance (qui implique la hiérarchie du modèle sur la copie) que d’une similitude (qui est l’affirmation des différences qui dansent ensemble). Le spectateur considérant les analogies reconduit du regard les gestes mêmes du peintre, et délaisse dès lors toute spéculation en profondeur pour une considération des surfaces.Sans s’abstraire de la figuration des corps, le gros plan rapporte ainsi la peinture à ses réquisits.