Des dizaines de carnets de voyage, remplis au fil des décennies, témoignent de l'inlassable curiosité et de la gourmandise intellectuelle avec lesquelles l'architecte Jean Léonard aura vu et saisi les beautés du monde : croquis rapidement crayonnés à la mine graphite pour donner le profil d'un paysage urbain ; minutieux dessins en couleur traduisant les jeux d'ombres et de lumières par une multiplicité de vifs coups de crayon s'entrecroisant et rendant des dégradés de tonalités ; touches d'aquarelles, rapidement jetées sur une double page, pour saisir la fugacité d'un nuage, le mouvement des vagues, la silhouette d'un personnage ; tracés à l'encre pour décrire un détail d'architecture, un ensemble foisonnant d'édifices, l'articulation de volumes complexes...Outre les mémoires qu'ils véhiculent, ces carnets “font leçon“. Certes, donner à voir la beauté des choses, des architectures et des paysages ; mais aussi montrer comment l'oeil perçoit le sujet, ce que l'esprit en retient, comment la main transcrit la perception. Voir, regarder, choisir, cadrer, fixer, communiquer...Ces carnets de voyages emmènent le lecteur en Italie, Espagne, Maroc, Palestine, Egypte, Chine, Japon, Inde, à New York, à Paris...Le dessinateur avait lui-même entrepris de sélectionner des séries de dessins au printemps 2020 et de rédiger un texte sur le dessin, dans le but de transmettre. Il avait confié à l'auteure le soin de mettre en oeuvre un projet de diffusion éditoriale de ces dessins.
