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Les Nouveaux Cahiers pour la Folie n° 15

Collectif Ouvrage
Publication date 04/09/2025
EAN: 9782354275297
Availability Available from publisher
Les Nouveaux Cahiers pour la folie ont fonction de passerelle. Ils font circuler des textes et des images provenant de diverses personnes impliquées dans les différents bords de la folie.Présentation N° 15– Encore une catastrophe naturelle, je suppos... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherEPEL
Page Count118
Languagefr
AuthorCollectif Ouvrage
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date04/09/2025
Weight231 g
Dimensions (thickness x width x height)0.80 x 16.00 x 24.00 cm
Les Nouveaux Cahiers pour la folie ont fonction de passerelle. Ils font circuler des textes et des images provenant de diverses personnes impliquées dans les différents bords de la folie.Présentation N° 15– Encore une catastrophe naturelle, je suppose.– Une catastrophe, pour sûr. Quant à la qualifier de naturelle, c’est discutable. – Un cyclone, par exemple, qui aurait tout arraché durant ton sommeil.– Les cyclones arrachent plutôt les toits, figure-toi. Pour les sols, je te renvoie aux lois humaines.– Tu veux parler du droit du sol ?– Moi, par exemple, je suis né et j’ai fait toute ma scolarité à Mayotte, 101ème département français. Je m’y projetais sur un métier, et pourquoi pas une vie de famille. Eh bien finalement je me suis vu refuser le droit du sol.– C’est possible, ça ?– Tout ce qu’il y a de plus courant. De plus répétitif. De plus réel.– Choquant. Mais maintenant que tu le dis, moi aussi.– Toi aussi, tu es né à Mayotte ?– Moi aussi je me suis vu arraché le droit du sol. Ce sol qui se construit à plusieurs, patiemment. Je te parle du lieu de soin où je me rendais depuis… je ne sais même plus depuis combien d’années : pftt ! démantelé d’un coup. – Aïe aïe. Et ça ne date pas d’aujourd’hui. Les lieux de soins démontés — détruits — désagrégés les uns après les autres.– Pas d’aujourd’hui, non, mais ça s’accélère. Ce qui se passe dans ces lieux, vois-tu, ça dérange trop les idées reçues. Alors on brandit le mot « soin » et on le vide de sa substance.– Implosion… Volatilisation…– C’est le cas de le dire. On ne touche plus terre.– Je te vois venir. Tu établirais un rapport entre ces différents genres de privation de droit du sol. – Exactement. – OK, ça se tient. Quand même un peu vertigineux. Mais nous, à ce niveau, on ne compte pas. – Et comment on compte ! Chacun compte. Chacune compte. Là où il ou elle se trouve. – GEM comment tu parles.– Pardon ? – Oh, ne fais pas semblant de ne pas comprendre : j’aime comme tu parles.– Tu me connais, j’ai souvent besoin qu’on me fasse un dessin pour comprendre