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De Hölderlin à nos jours : "Le corps, une grande raison ?"

Villani Arnaud
Publication date 22/08/2025
EAN: 9782350882185
Availability Not yet published: 22/08/2025
Nous nous disons philosophes, « amis de la sagesse » ou sages en amour. Mais la réalité, de plus en plus évidente, est que nous avons tué cette sagesse à petit feu. Depuis la physique des flux d’un Archimède, il s’est passé plus de deux millénaires o... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherENCRE MARINE
Page Count194
Languagefr
AuthorVillani Arnaud
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date22/08/2025
Weight1 g
Dimensions (thickness x width x height)0.10 x 17.00 x 24.00 cm
Une histoire critique de la philosophie occidentale volume 3
Nous nous disons philosophes, « amis de la sagesse » ou sages en amour. Mais la réalité, de plus en plus évidente, est que nous avons tué cette sagesse à petit feu. Depuis la physique des flux d’un Archimède, il s’est passé plus de deux millénaires où nous n’avons cessé, fiers comme des petits coqs, de scléroser toute chose, les tentatives d’inverser le processus étant toujours jugulées. Parvenus au faîte de notre technique et de notre science, nous ne cessons d’amplifier la dichotomie manichéenne (proposons « dichomanie », pour faire allusion à une manie autant qu’à Manès). Et pendant que notre science confirme tous les jours l’ampleur du monde des flux, notre pensée reste tragiquement bloquée sur des formes fixes, hargneusement dressées les unes contre les autres. D’où l’impossibilité des politiques pratiquant la coexistence et la symbiose. C’est un long et profond égarement qui nous fait préférer le mâle à la femelle, la lumière à l’ombre, le bien au mal, un ordre à une diversité, un Dieu unique à des dieux multiples. Ce qui prouve que l’intelligence que nous nous accordons volontiers est moindre chez nous que dans les premiers peuples de l’humanité, toujours soucieux de préserver les fortes ambivalences et tout ce qui va par couples emboîtés, y compris dans la lutte. Hegel avait pris soin de ménager dans sa dialectique ce principe de renversement, où les inverses ont même valeur. Mais nous avons étouffé cette ébauche de vraie « rationalité », imposé les principes d’identité et de noncontradiction, renforcé l’unilatéralité du langage, du politique et du social. Le malheur pour les hommes, ces milliards d’individus dont chacun est un miracle, ne cessera que lorsque, guéris de cette maladie infantile de la pensée, ils comprendront que seules la bienveillance et l’intelligence du coeur comme ouverture sur le réel pourront nous reconduire à cette lutte amoureuse de contraires, laissant naître et se développer dans un entredeux la plus grande puissance des flux.