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Agrégation Anglais 2019. John Webster, The Duchess of Malfi (1613-14)

Laroque François
Publication date 02/08/2018
EAN: 9782340027541
Availability Available from publisher
Errata L’oeuvre de John Webster est un champ de mines et The Duchess of Malfi ne fait pas exception. Souvent jugée sanglante, sadique, artificielle dans sa construction dramatique et trop systématiquement portée sur le sensationnel, elle a toutefoi... See full description
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Common books attribute
PublisherELLIPSES
Page Count240
Languagefr
AuthorLaroque François
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date02/08/2018
Weight373 g
Dimensions (thickness x width x height)1.40 x 16.50 x 24.00 cm
Errata L’oeuvre de John Webster est un champ de mines et The Duchess of Malfi ne fait pas exception. Souvent jugée sanglante, sadique, artificielle dans sa construction dramatique et trop systématiquement portée sur le sensationnel, elle a toutefois été totalement réhabilitée de nos jours, au point qu’elle est désormais saluée comme le plus grand drame de la période dite jacobéenne. La désorientation des personnages, l’humour noir de Bosola, les décalages temporels, les nombreux emprunts, le mélange des styles sont en effet moins considérés comme des défauts que comme une forme de déconstruction du genre populaire de la tragédie de vengeance, qui est ici mêlé à ceux de la tragédie domestique et de la tragicomédie. Considérée comme un « diamant noir » (Fabienne Farge, Le Monde), La Duchesse serait un texte précurseur annonçant le théâtre de la cruauté d’Antonin Artaud et le théâtre de l’absurde de Beckett, Ionesco et Pinter sans parler du fameux Marat-Sade de Peter Weiss. Webster met en scène une femme courageuse et déterminée, une veuve décidée à braver les interdits et les usages de son temps et de son rang et qui décide de se remarier en épousant son intendant, Antonio, en dépit des menaces proférées par ses deux frères, Ferdinand, duc de Calabre, et le Cardinal. Comme il était peu fréquent, à l’époque, d’accorder la place centrale à un personnage féminin, Webster se voit donc crédité de sympathies féministes et anti-patriarcales. Malgré les critiques dont il a été l’objet par le passé, ce théâtre du sang et du sexe séduit donc de nos jours par ses côtés subversifs et par sa violence, faisant de cette tragédie singulière une oeuvre « postmoderne » avant la lettre.