L’aube des aventuriers

C’est durant ses premières vingt-quatre heures sur le sol turc que Nicodème avait réalisé l’erreur qu’il avait faite en décidant d’émigrer. La réalité, que prenait soin de lui dépeindre Franck (...) était tout autre chose, rien à voir avec ce qu’on lui avait raconté au pays, et qui avait fini par le pousser à entreprendre le voyage. Pourtant, Nicodème avait joué selon les règles ! Il avait un passeport, un visa, un billet d’avion. Il était entré légalement dans le territoire ! Alors pourquoi se trouvait-il dans une situation d’aventurier ? Avait-il omis des points importants dans sa décision de partir, ou était-ce simplement le sort qui s’acharnait contre lui ? Dans sa quête d’un statut légal, le jeune homme passera par toutes les émotions (l’inquiétude, l’angoisse, le découragement, mais aussi l’espoir, bien qu’éphémère) avec une seule idée en tête : réussir, car pour lui, il ne s’agissait plus simplement d’obtenir une carte de résident, mais de sauver son honneur ainsi que celui de toute sa famille.