Treatment in progress...
Close notification

Our telephone...

is currently not working. We're doing all we can to get the problem solved as soon as possible. 
In the meantime, please use e-mail to contact us.

Display notification

Exposé historique et descriptif de l'École forestière des Barres, Loiret

Vilmorin Philippe-André Lévêque de
Publication date 01/06/2019
EAN: 9782329289281
Availability Available from publisher
« Le travail dont je publie ici la première partie a pour objet de rendre compte d’observations recueillies, pendant une longue suite d’années, sur les arbres composant la collection forestière que j’ai réunie sur ma propriété des Barres.Les études d... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherHACHETTE BNF
Page Count72
Languagefr
AuthorVilmorin Philippe-André Lévêque de
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date01/06/2019
Weight108 g
Dimensions (thickness x width x height)0.00 x 15.60 x 23.40 cm
« Le travail dont je publie ici la première partie a pour objet de rendre compte d’observations recueillies, pendant une longue suite d’années, sur les arbres composant la collection forestière que j’ai réunie sur ma propriété des Barres.Les études de ce genre sont, aujourd’hui, d’un beaucoup plus grand intérêt pour la France qu’elles ne l’ont été à aucune autre époque.Les forêts qui, autrefois, couvraient une grande partie de son territoire sont, sinon entièrement détruites, du moins réduites dans une telle proportion, que leurs produits sont de beaucoup au-dessous des besoins actuels.Depuis longtemps déjà la France est tributaire de l’étranger pour une partie considérable des bois nécessaires il l’entretien de sa marine militaire, et particulièrement des bois de mâture. Pendant presque toute la durée du siècle dernier, il ne s’est employé, pour les bâtiments de l’État, d’autres mâtures que celles qui nous venaient des ports de la Baltique, et principalement de Riga. Aujourd’hui que les pièces, de très-grandes dimensions, propres à cet usage, sont devenues d’un prix excessif, nous sommes obligés de tirer des États-Unis une grande partie de notre approvisionnement.Cet état de choses est non-seulement très-onéreux pour le trésor, mais pourrait devenir très-grave dans le cas d’éventualités qu’il est nécessaire de prévoir.La France, par le seul fait de sa position géographique, avec ses 200 lieues de côtes sur deux mers, avec ses colonies et l’Algérie, avec son commerce lointain à protéger sur tous les points du globe, ne peut pas éviter d’être une puissance maritime de premier ordre, c’est une des conditions obligées de son existence. Elle ne peut pas plus se passer d’une force navale imposante que d’une armée de terre.Mais, pour construire et entretenir de nombreux bâtiments de guerre, il faut qu’elle puisse trouver, au besoin, sur son propre sol, les bois de construction nécessaires.Les parties du sol forestier conquises par l’agriculture sont absolument acquises à celle-ci, et ne peuvent recevoir une autre destination. Mais la France possède encore des ressources considérables autres que celles-là. Ainsi une grande partie de ses montagnes est aujourd’hui dépouillée de ses forêts ; la nécessité de leur reboisement est reconnue par tout le monde comme une mesure indispensable et urgente ; d’ailleurs des centaines de milliers d’hectares, dans une partie de l’ouest et du centre de la France, sont restés jusqu’ici dans un état presque complet d’improduction, et seraient susceptibles de porter de belles futaies d’arbres résineux. C’est sur ces terrains et au moyen de l’emploi de ces essences résineuses, et particulièrement des pins, qu’il s’agirait de reconstituer notre sol forestier. Mais c’est ici surtout que la connaissance des différentes espèces de pins, et de leurs principales variétés, devient importante ; on peut, en effet, selon que l’on emploie l’une ou l’autre d’elles, créer, sur le même sol, des forêts d’une très-faible ou d’une très-grande valeur.Cette proposition s’applique particulièrement au pin silvestre. Dans la plupart des boisements en essences résineuses, exécutés sur une assez grande échelle dans le Maine, sur quelques points de la Bretagne, et plus récemment en Sologne, c’est au pin maritime que l’on s’est adressé de préférence, parce que son accroissement est prompt, sa réussite facile, sa graine abondante et à bon marché; mais il est connu de tous les forestiers que le pin silvestre est susceptible de fournir des produits infiniment supérieurs en qualité, en dimension et en valeur à ceux que l’on peut obtenir du pin maritime ; aussi a-t-on commencé, de nos jours, à l’employer, ou du moins à l’essayer concurremment avec celui-ci. Il existe à son sujet, toutefois, une question très-importante à résoudre, la question du pin de Riga et celle des variétés du pin silvestre ; elle sort du domaine de la botanique proprement dite et rentre dans celui de la botanique économique, celle qui a pour objet la distinction des races et des variétés. La culture comparative, sur le même terrain, des arbres dont il s’agit de constater la différence ou l’identité, c’est ce que j’ai entrepris et ce dont j’ai complété l’exécution, ainsi qu’on le verra plus loin par les détails statistiques relatifs à ces espèces.J’ai réuni, par massifs plus ou moins étendus, selon leur importance, les pins silvestres de toutes les variétés indiquées par les auteurs, et toutes celles qui, à un titre quelconque, m’ont paru pouvoir figurer utilement dans cette collection. Quant aux pins de Riga, je ne me suis pas borné à un seul lot ; indépendamment des graines que je me suis procurées du Nord, par les sources les plus sûres, partout où j’ai eu connaissance, en France, de plantations anciennes, connues ou présumées avoir la même origine, j’ai fait en sorte d’obtenir des graines ou des plants qui, ajoutés aux lots d’introduction directe, fournissaient des moyens de plus d’étudier la question.Ces plantations ont eu spécialement ...