Méritocratie et médiocratie
Les gens sont gouvernés par les gouvernants qu’ils méritent et les gouvernants gouvernent les gens qu’ils méritent, telle est l’assertion qui définit le lien entre le gouverné et le gouvernant en méritocratie. Tout écart par rapport à cette relation constitue une déviance vers la médiocratie. Si la méritocratie permet à l’élite du système universitaire de façonner la société entière sur la base du mérite, la médiocratie fait du médiocre un vecteur de propagation de la médiocrité dans tout espace de mérite. En partitocratie et en technocratie, lorsque la médiocrité sévit chez les gouvernants avant les gouvernés et touche les fonctionnements avant les fonctions, le système est alors caractérisé par des faits manifestes négatifs ou pervers. Contrairement, lorsque le mérite lutte contre la corruption de ses fondements tangibles, sensibles et moraux, à toutes les échelles des pouvoirs à exécuter, à décider et à juger, le système est la résultante de faits manifestes positifs constructifs, caractéristiques de la méritocratie. Le rapport des forces entre les effets méritocratiques, portés par les méritants, et les effets médiocratiques, produits par la dominance partisane ou la minorance monopoliste, est le facteur déterminant de l’état réel de la gouvernance sur le baromètre du mérite.