Parce que d’étranges fourmillements parcourent ses mains, et qu’elle ne peut plus monter un escalier sans avoir la sensation d’étouffer, Laurence Kiberlain consulte un neurologue. Verdict : un kyste est localisé en haut de la colonne vertébrale. Il faut l’extraire. La suite est incertaine : personne ne sait si elle marchera à nouveau, et retrouvera la mobilité de ses membres.Laurence n’a d’autre choix que d’entamer ce chemin de la rééducation. Laquelle n’est pas une convalescence, ni une reconstruction. Rééduquer vient du latin « lever », et en effet, elle devra apprendre à nouveau la position verticale, passer de l’allongé au debout. Redécouvrir, aussi, les gestes élémentaires, comme lever le bras. En somme, apprivoiser ce corps qu’elle a toujours toléré à défaut de l’aimer. Désormais, il est son allié. Et c’est bien le regard porté sur elle-même que Laurence rééduque.Écrit à la première personne, sous forme d’instantanés simples et percutants qui ont fait la saveur de Moyenne, son précédent livre, Laurence Kiberlain nous livre le magnifique récit de la reconquête de soi.