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Dix versions de Kafka

Hruska Maïa
Publication date 04/09/2024
EAN: 9782246839774
Availability Available from publisher
Prix Transfuge du Meilleur essai / Prix Malraux de l'essai sur l'art/ Grand Prix de la Critique 2025 du Pen Club France. Que devient l’œuvre d’un écrivain lorsqu’il est traduit, surtout s’il s’appelle Franz Kafka ? Au milieu des années 1920, dix é... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherGRASSET
Page Count240
Languagefr
AuthorHruska Maïa
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date04/09/2024
Weight250 g
Dimensions (thickness x width x height)1.60 x 14.00 x 20.40 cm
Prix Transfuge du Meilleur essai / Prix Malraux de l'essai sur l'art/ Grand Prix de la Critique 2025 du Pen Club France. Que devient l’œuvre d’un écrivain lorsqu’il est traduit, surtout s’il s’appelle Franz Kafka ? Au milieu des années 1920, dix écrivains font éclore ses œuvres hors de la langue et du lieu où il les avait conçues, et les sauvent de l’oubli auquel les autorités soviétiques et nazies les avaient condamnées. Pendant plusieurs décennies, Kafka n’existera principalement qu’en traductions, via d’autres voix que la sienne. Un comble pour cet écrivain devenu aphone avant de mourir de la tuberculose en 1924. Les premiers traducteurs de Kafka ne le deviennent pas par hasard, mais par nécessité ou amour. Paul Celan et Primo Levi le traduisent à leur retour des camps, respectivement en roumain et en italien. Bruno Schulz le traduit en polonais, avant d’être abattu en pleine rue par un SS ; Milena Jesenská très amoureusement en tchèque avant d’être déportée et Jorge Luis Borges en espagnol avant de perdre la vue. Ses traducteurs russes, contraints à la clandestinité, demeureront anonymes. Son traducteur français, Alexandre Vialatte, décèle en lui une nouvelle forme d’hilarité. Quant au poète Maleykh Ravitsch, il le traduit en yiddish après la guerre pour un lectorat qui a quasiment disparu.Tous ses traducteurs propulsent l’œuvre de Kafka sur la scène du monde en y projetant quelque chose d’eux-mêmes. Chacun peut, à sa façon, s’écrier : « Josef K, c’est moi. »Dans cet essai érudit mais vivant, Maïa Hruska tire le fil des échevaux littéraires et politiques du vingtième siècle : analysant la manière dont Kafka est devenu Kafka, elle éclaire subtilement l’Europe d’aujourd’hui à la lumière de celle d’hier.