« On tue un enfant» : fantasme originel, inquiétant, évité, méconnu. La figure où se rassemblent les vœux secrets des parents, tel est pour chacun l'enfant à tuer, et telle est l'image qui enracine dans son étrangeté l'inconscient de chacun. « Sa Majesté l'Enfant » règne en tyran tout-puissant ; mais, pour que vive un sujet, que s'ouvre l'espace de l'amour, il faut s'en affranchir : meurtre nécessaire autant qu'impossible, encore à perpétrer, jamais accompli. Il y a là une reconnaissance et un renoncement narcissiques toujours à répéter, où la pulsion de mort s'avère fondamentale en ce qu'elle vise le «vieil homme » : l'immortel enfant de nos rêves.On découvrira dans ce texte autant d'éventures analytiques que de chapitres; autant d'histoires où les chemins de l'analysant croisent le destin de l'analyste au non-lieu dit du phallus et de la castration. Aventures de vérité, histoires de désir et de mort, à l'ombre de l'amour: où l'espoir renaît de la rencontre de deux paroles naissantes.