Historiquement, le terme hystérie a été employé pour pathologiser les femmes perçues comme « difficiles ».L'historien de la médecine Robert Woolsey suggère qu'il pourrait servir de « protolangage », ses symptômesfonctionnant comme « un code utilisé pour transmettre un message qui, pour diverses raisons, ne peut êtreverbalisé ».En explorant plus avant l'hystérie de masse en tant que forme de protestation inconsciente, nous découvrons queles épidémies touchent souvent les personnes occupant des positions sociales inférieures et confrontées à dessituations difficiles, telles que la vie dans des internats stricts, le travail dans des usines aux conditions inhumainesou la vie dans des institutions religieuses isolées telles que les couvents. Josefina Ramírez, anthropologuephysique mexicaine, offre une perspective éclairante : L'hystérie de masse pourrait être une réponse physiquecollective qui symbolise les luttes que ces jeunes femmes endurent en raison d'une dynamique de pouvoir socialinégale.Le chapitre de genèse de A History of Misogyny, intitulé On Mass Hysteria, étudie la possibilité d'un ancien proto-langage féminin de protestation. Le projet remet en question l'approche psychologique dominante qui rend lesfemmes responsables de maladies médicalement inexpliquées. Il met plutôt l'accent sur l'impact de facteurssociétaux tels que l'oppression sociale et politique. On Mass Hysteria vise à visualiser la douleur collective destraumatismes transgénérationnels, souvent ignorés ou diminués par la société, transmis par les femmes.